Pays-Bas: 10 mios pour le fonds international après la mesure de Trump sur l'avortement

Les Pays-Bas ont lancé samedi le site internet du fonds international mis en place pour compenser l’arrêt du financement américain d’ONG soutenant l’avortement, et ont promis une première donation de 10 millions d’euros, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Le nouveau président américain Donald Trump avait signé lundi un décret interdisant le financement par les Etats-unis de ces organisations non gouvernementales (ONG) internationales.
Le lendemain, les Pays-Bas avaient, par la voix de la ministre de la Coopération au développement Lilianne Ploumen, pris “l’initiative d’un fonds international pour offrir aux femmes dans les pays en voie de développement l’accès à de bonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l’avortement”.
“Nous avons reçu des milliers de réponses, venant de 150 pays, dans 23 langues”, a expliqué le ministère dans un communiqué sur son site internet. “Beaucoup exprimaient l’envie d’effectuer une donation”.
Le site “shedecides.eu” (en français, “elle décide”) offre des informations sur le fonds ainsi que des numéro de comptes bancaires pour effectuer des donations en euros et en dollars.
Selon le ministère, c’est un montant de 600 millions d’euros annuels qui s’envole après la décision de M. Trump. “C’est un énorme trou, qui ne peut être rempli qu’avec l’aide d’une ferme réponse internationale, de la part de gouvernements, d’ONG, de citoyens”, assure Mme Ploumen, citée dans le communiqué.
“Pour empêcher que les femmes et les filles soient abandonnées, car elles aussi doivent pouvoir décider elles-mêmes si elles veulent des enfants, avec qui et quand”, a-t-elle ajouté.
Le gouvernement néerlandais a décidé d’apporter une contribution de 10 millions d’euros, “même si beaucoup plus d’argent est nécessaire”. Selon l’organisation Marie Stopes International, citée par la ministre Ploumen, l’arrêt des subventions américaines engendreront en quatre ans 6,5 millions de grossesses non désirées, 2,1 millions d’avortements à risques et la mort évitable de 21.700 mères.