Pas de consensus pour une commission parlementaire européenne sur les attentats

La mise sur pied d’une commission parlementaire européenne sur les attentats de Paris, Bruxelles et Berlin ne semble pour l’instant pas faire l’objet d’un consensus au sein des groupes politiques du Parlement européen.
Le chef de file du PPE (droite et centre-droit), Manfred Weber, avait lancé lundi l’idée de créer une commission d’enquête pour mettre en lumière d’éventuels manquements dans la coopération entre les autorités nationales et l’office de police européen Europol, mais aussi de déposer des propositions pour améliorer la lutte contre le terrorisme.

La création d’une commission spéciale à ce sujet, aux prérogatives plus restreintes qu’une commission d’enquête donc, est d’ailleurs mentionnée dans l’accord conclu mardi entre le PPE et les libéraux de l’ADLE concernant l’avenir de l’Europe.

Les conservateurs et réformistes européens (CRE), dont font partie les Belges de la N-VA, sont également a priori favorables. “La sécurité des citoyens est un point central pour la délégation N-VA au Parlement européen. Nous accueillons donc positivement chaque initiative parlementaire de nature à contribuer à un renforcement de la sécurité européenne”, a commenté Helga Stevens. “Nous devons toutefois nous assurer que cette commission agisse efficacement et ne dépasse pas son objectif”, précise-t-elle.

Du côté des socialistes et démocrates (S&D, gauche), le deuxième groupe au sein de l’assemblée, on affirme partager les préoccupations quant aux manquements en matière d’échanges d’information, sans toutefois se montrer convaincu qu’une commission d’enquête serait le moyen le plus efficace d’y remédier. Le groupe attend désormais d’avoir plus d’informations sur les modalités et le mandat envisagés. Le sujet devrait revenir prochainement sur la table de la conférence des présidents, car l’élaboration du mandat n’a pas encore débuté, indique-t-on au PPE.