Pas besoin d'une législation du travail estudiantin plus souple, selon l'ACV

La proposition de la ministre des Affaires sociales Maggie De Block (Open VLD) d’élargir et de rendre plus flexible le travail estudiantin n’a pas reçu un accueil très chaleureux du syndicat chrétien flamand, qui n’en voit pas l’utilité actuelle. Actuellement, les étudiants peuvent travailler maximum 50 jours par an. La ministre souhaiterait, elle, pouvoir établir une comptabilité non plus en termes de jours mais bien d’heures, dont le total maximal passerait de 400 à 550 heures.
L’ACV estime que l’élargissement de ce travail estudiantin bon marché se fera au frais de l’emploi régulier de nombreuses personnes peu qualifiées. Les étudiants pourront de plus être appelés plus souvent encore pour ne travailler que quelques heures, craint le syndicat, estimant que cela ne fera qu’accroître la pression à la baisse sur les salaires et avoir une influence négative sur le “travail faisable”.
Cet élargissement n’est en outre pas nécessaire, selon l’ACV. “Soixante-cinq pc des étudiants travaillent 25 jours ou moins. En moyenne, ils travaillent 22 jours. Seuls 5.753 étudiants (1,2%) ont dépassé leur contingent de 50 jours en 2014”, explique-t-il. Un étudiant peut de plus déjà travailler 50 jours comme travailleur occasionnel dans l’horeca, en plus de ses 50 jours comme étudiant, rappelle-t-il.
“Le travail estudiantin apporte de l’expérience professionnelle aux jeunes et les aide de cette façon à trouver leur chemin dans le monde de travail. Mais il ne doit pas se transformer en un travail encore meilleur marché et super flexible qui supplante des emplois réguliers. Tout comme cela ne peut pas être utilisé comme solution au coût des études sans cesse croissant.”