Pacte pour un enseignement d'excellence – Le gouvernement ne confirme pas un financement à hauteur de 180 millions d'ici 2020

En pleine discussion avec les syndicats enseignants pour sauver le Pacte pour un enseignement d’excellence, le gouvernement a confirmé jeudi sa volonté de dégager les moyens financiers nécessaires pour sa mise en oeuvre, mais sans toutefois s’engager sur un quelconque montant. La Libre Belgique évoquait jeudi matin un engagement du gouvernement à mobiliser 180 millions d’euros supplémentaires d’ici 2020, un montant considérable pour une Fédération qui ne dispose pas de ressources propres et qui s’apprête déjà à boucler l’année 2017 avec un déficit d’au moins 200 millions d’euros.
“Je ne sais pas d’où viennent ces chiffres (de 180 millions)”, a réagi le ministre du Budget, André Flahaut, interrogé par l’agence Belga.
Du côté du cabinet de la ministre Marie-Martine Schyns, on indiquait ne pas être au courant de nouvelles discussions budgétaires sur le Pacte depuis l’avis n°3 du groupe central, en décembre dernier.
Celui-ci avait chiffré le coût global du Pacte à 300 millions d’euros sur 15 ans, mais avec des mesures retour devant auto-financer l’opération à hauteur de 230 à 250 millions d’euros sur le long terme.
Mercredi, le gouvernement de la Fédération a rencontré les syndicats au sujet du Pacte, mais aucun engagement chiffré n’a été pris, dit-on.
“Le gouvernement s’est déjà engagé sur une montée en puissance (budgétaire) année après année pour le Pacte. Vingt-et-un millions d’euros ont ainsi été prévus dans ce budget 2017. Pour le reste, tout dépendra du phasage (le calendrier de mise en oeuvres des réformes prévues, ndlr) et celui-ci est actuellement discuté au sein du groupe central du Pacte. On y verra donc plus clair en mars”, dit-on au cabinet Schyns.
Chez Rudy Demotte, on se disait déterminé à assurer au Pacte les “premiers financements importants nécessaires” sous cette législature, mais de veiller aussi à ce que ceux-ci soient aussi “pérennisés au-delà la législature” (qui s’achève normalement en 2019) vu l’ampleur d’un chantier mammouth qui devrait durer de 15 à 20 ans.