Ouverture du procès de Cristina d'Espagne, poursuivie pour fraude

Le procès dans lequel comparait l’infante Cristina d’Espagne et 17 autres personnes, le premier lié à la corruption impliquant un membre de la famille royale, s’est ouvert lundi à Palma de Majorque, dans l’archipel des Baléares. Cristina de Bourbon, soeur du roi Felipe VI, comparait avec 17 autres personnes, dont son mari Inaki Urdangarin, dans cette affaire portant notamment sur des détournements de fonds publics. Elle est soupçonnée de fraude fiscale.
Seconde fille de Juan Carlos et Sofia, Cristina de Bourbon est accusée d’avoir dissimulé au fisc des revenus issus des détournements de 6 millions d’euros de fonds publics reprochés à son mari, Iñaki Urdangarin, et à un ex-associé de celui-ci. L’infante a toujours soutenu qu’elle ne savait rien de ces affaires et faisait une confiance aveugle à son époux depuis 18 ans, dont elle refuse de divorcer malgré les pressions de la maison royale.
M. Urdangarin, ancien médaillé olympique de handball de 47 ans, et son ex-associé Diego Torres sont accusés d’avoir surévalué les contrats signés entre 2004 et 2006 par l’institut Noos, une fondation à but non lucratif dédiée à l’organisation d’évènements sportifs au coeur du scandale et qu’ils dirigeaient, avec les gouvernements régionaux des Baléares et de Valence. Selon l’accusation, les bénéfices étaient répartis entre plusieurs sociétés écran, dont Aizoon, propriété de Cristina et d’Iñaki, qui aurait financé des dépenses personnelles du couple, voyages, travaux ou cours de danse.
M. Urdangarin est jugé pour détournement de fonds, fraude fiscale, trafic d’influence, escroquerie et blanchiment d’argent. Le procureur a requis à son encontre 19,5 années d’emprisonnement et 16,5 contre M. Torres.

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11 janvier 2016 - 10h16