Otan: répondant à Trump, Kerry réaffirme les règles d'engagement de l'Amérique

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a réaffirmé jeudi les règles d’engagement de son pays dans l’Otan, notamment dans le cas où un Etat membre serait attaqué, remises en question par le candidat républicain Donald Trump. Dans un entretien au New York Times, M. Trump a de nouveau affirmé que, s’il devenait président, une intervention des Etats-Unis pour venir en aide à un pays de l’Otan en danger n’irait pas de soi, et que le coût de l’Alliance devait être mieux partagé entre les membres.
Interrogé sur ces propos lors d’une conférence de presse au département d’Etat, M. Kerry a refusé d'”entrer dans la course à la présidentielle” américaine, rappelant qu’il ne faisait “pas de politique”.
Mais à la clôture d’une réunion de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI), il a toutefois tenu a “réaffirmer la politique américaine concernant l’Otan” afin que “nos partenaires de l’Otan sachent clairement quelle est notre position”.
“Cette administration, comme toutes les administrations, républicaines et démocrates depuis 1949, demeure pleinement engagée dans l’Alliance et vis-à-vis de nos obligations en matière de sécurité conformément à l’article 5, le socle absolu”.
Un des principes de base de l’Otan est l’article 5 de son Traité, qui prévoit qu’une attaque contre l’un des membres de l’organisation est une attaque contre chacun d’entre eux – un point que les Etats-Unis ont fait valoir après les attentats du 11 septembre 2001 et qui a servi à justifier l’intervention de l’Otan en Afghanistan.
De son côté, le patron de l’Alliance Jens Stoltenberg avait souligné plus tôt jeudi que la “solidarité” était une “valeur essentielle”.
“On se défend les uns les autres”, a-t-il insisté.