Orlando: les enquêteurs se penchent sur les comptes Facebook du tueur

Les enquêteurs voulaient en savoir plus jeudi sur les activités sur Facebook du tueur de la boîte de nuit gay d’Orlando, certains éléments montrant qu’il a posté des messages extrémistes durant son attaque dimanche, selon un élu américain. Ron Johnson, président de la commission sur la sécurité intérieure du Sénat, a ainsi envoyé une lettre au patron de Facebook Mark Zuckerberg mercredi pour demander au réseau social de donner des informations relatives à cinq comptes apparemment utilisés par le tueur.
Les élus se demandent s’il est possible de suivre préventivement les comptes de réseaux sociaux comme celui d’Omar Mateen, “pour essayer d’empêcher de telles tragédies”, a dit M. Johnson sur CNN.
Après l’assaut de Mateen sur la boîte de nuit “Pulse” à Orlando dimanche au petit matin, 49 personnes sont mortes et 53 ont été blessées. Le tueur, qui a revendiqué son allégeance au groupe Etat islamique durant son assaut et s’est apparemment radicalisé sur internet, a été abattu par la police.
“C’est notre travail de voir ce qui s’est passé et de voir ce qu’il est possible de faire pour empêcher que cela se reproduise à l’avenir”, a dit l’élu républicain.
Dans sa lettre à Mark Zuckerberg, M. Johnson a dit que Mateen avait posté sur Facebook son allégeance au groupe EI durant l’attaque et demandé que “l’Amérique et la Russie arrêtent de bombarder l’Etat islamique”.
Il aurait aussi posté un message affirmant que “les vrais musulmans n’accepteront jamais les manières dégoûtantes de l’Occident” et que “dans les prochains jours il y aura d’autres attaques de l’Etat islamique aux Etats-Unis”.
Le tueur aurait aussi apparemment cherché des informations sur internet à propos du carnage qu’il était en train de commettre, cherchant “Pulse Orlando” ou “Fusillade”, selon M. Johnson.
Une porte-parole de Facebook a confirmé que le réseau social avait reçu la lettre de l’élu. L’entreprise californienne n’a pas encore répondu aux sollicitations de M. Johnson mais elle travaille avec les enquêteurs sur cette affaire depuis le début.
Selon CNN jeudi, la femme du tueur soupçonnait qu’il allait mener une attaque cette nuit-là, même s’il lui avait affirmé qu’il sortait juste pour voir un ami. Quand elle a entendu parler de la fusillade au Pulse, elle a essayé d’appeler son mari à de nombreuses reprises, sans succès.
Celui-ci lui aurait en revanche envoyé un SMS vers 04H00 du matin, une heure avant l’assaut par les forces de l’ordre, en lui demandant si elle avait vu les informations. La jeune femme de 30 ans lui aurait répondu: “Je t’aime”, selon la chaîne d’informations américaine.
Les autorités n’ont pas fait de commentaires sur ces informations ni sur d’éventuelles poursuites contre la femme du tueur.