Ores: Claude Desama et Fernand Grifnée pourraient être entendus au parlement wallon

L’ancien président d’Ores, Claude Desama, et l’administrateur délégué, Fernand Grifnée, pourraient être entendus rapidement en commission du parlement wallon, de même que le conseiller communal Jean-François Mitsch, qui dénonce depuis plusieurs semaines le fonctionnement du principal opérateur des réseaux de gaz et d’électricité en Wallonie. La conférence des présidents du parlement wallon sera saisie la semaine prochaine d’une demande en ce sens, qui a été formulée lundi en commission de l’Energie par Jean-Luc Crucke (MR), au nom de son chef de groupe Pierre-Yves Jeholet.
Le conseiller communal de Genappe Jean-François Mitsch (PS) a écrit aux conseillers communaux des 197 communes associées dans Ores pour leur demander de s’opposer à tous les points concernant Ores à l’ordre du jour des prochaines assemblées générales des sept intercommunales de financement du groupe, ainsi qu’aux modifications statutaires proposées par Ores Assets, le GRD public qui chapeaute la structure privée opérationnelle (Ores scrl).

Selon lui, le rachat des parts d’Electrabel détenues dans Ores par les communes, via ces sept intercommunales de financement, aurait été surévalué à 409 millions d’euros, tandis que le retrait des communes d’Electrabel Customer Solutions (ECS) a été bradé au profit de l’électricien.

“En 2016, les communes auraient payé plus de 200 millions d’euros de trop à Electrabel”, a affirmé M. Mitsch au cours d’une conférence de presse. Il met ces dépenses en rapport avec le coût de la facture énergétique du citoyen, se demandant si la “précarité énergétique” de nombreux ménages wallons n’a pas été “organisée”. Selon lui, la structure publique d’Ores et les communes ne font qu’entériner des décisions prises dans la structure privée Ores scrl.

M. Mitsch soutient une plate-forme baptisée ORESA (pour Ores et Resa, les deux principaux GRD de Wallonie) qui a l’intention de se porter partie civile sur base de l’information judiciaire ouverte par le parquet. Il a appelé les communes à se porter elles aussi parties civiles.

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29 mai 2017 - 18h15