Open d'Australie – Gérard, battu par Peifer en demi-finale: "Je mérite des baffes"

Joachim Gérard (ITF 3) n’a pas réussi à se qualifier, jeudi, pour sa deuxième finale à l’Australian Open dans l’épreuve en fauteuil roulant. Vainqueur la veille au forceps de Gordon Reid (ITF 1), le tenant du trophée, le Brabançon, 28 ans, a subi la loi du Français Nicolas Peifer (ITF 5). Sur le court n°5, sous un ciel typiquement belge – un crachin ayant même interrompu la rencontre au milieu du deuxième set – il s’est incliné 6-3 7-6 (7/4). “Je mérite des baffes (sic)!”, a-t-il lancé en rentrant dans la salle de presse. “J’avais un peu mal à l’épaule lors de l’échauffement, au point que je n’osais pas frapper un revers. Pendant le match, je n’ai rien senti de particulier, mais je me suis braqué dessus, craignant que la douleur n’apparaisse à chaque instant. Je ne bougeais plus, je ne frappais pas dans la balle comme je devais. Je me suis embrouillé tout seul. J’ai encore mené 5-2 au deuxième set, mais cela n’a pas suffi. Je me suis même énervé sur les coups de canon et les avions qui passaient pour Australia Day.”
Arrivé en Australie avec une blessure à l’épaule, Joachim Gérard n’aura en fait jamais trouvé son rythme de croisière à Melbourne Park. Il réussit bien l’exploit de battre le n°1 mondial au premier tour, mais ce fut plus à la force du poignet que grâce à la qualité de ses coups de raquette. Contre Nicolas Peifer, il commit d’ailleurs bien trop de fautes directes – 33 au total, soit 12 de plus que son adversaire – et ne put convertir que 4 balles de break sur 10.
“Il ne faut pas me le dire”, sourit-il. “Je sais très bien que j’ai dû commettre plus d’un set de fautes directes au total. C’est énorme. Lui a fait son match. Il a même un peu mieux joué que d’habitude. Je ne peux pas dire si j’aurais gagné en étant à mon niveau, mais je n’aurais certainement pas dû perdre de cette manière. La déception n’est pas aussi grande que lors de ma défaite en demi-finale aux Jeux Olympiques, mais elle est néanmoins là. Il me reste le double, avec Gordon Reid, pour me rattraper et repartir sur une note positive”.