Oeufs contaminés: la Wallonie propose des mesures complémentaires pour aider les éleveurs

Les ministres wallons de l’Agriculture, René Collin, et de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet, ont rencontré vendredi les représentants du secteur avicole à Namur dans le cadre du scandale de l’insecticide firponil retrouvé dans des oeufs. Ils proposent des mesures complémentaires aux aides présentées jeudi par le gouvernement fédéral. Tout d’abord, les ministres proposent d’offrir aux éleveurs, producteurs ou entreprises touchées par la crise du fipronil une aide complémentaire de la Région wallonne. Celle-ci aurait l’avantage d’intervenir “rapidement”, en complément de l’indemnisation de l’Afsca présentée par le gouvernement fédéral qui ne devrait pas arriver avant la fin de l’année.

L’aide de la Région ne pourrait pas dépasser les 15.000 euros par entreprise, au risque d’être assimilée à une aide d’Etat, a précisé le ministre Collin, qui table sur une intervention dès le mois de septembre.

M. Jeholet avance de son côté un prêt mixte qui sera mis sur pied par le bras financier de la Région wallonne, la Sowalfin, à destination des entreprises touchées. Le prêt pourra s’élever à maximum 75.000 euros (50.000 euros garantis à 75%, plus un prêt subordonné de maximum 25.000 euros). Ces deux mesures seront présentées au gouvernement wallon jeudi prochain et devraient entrer en application “rapidement”, selon M. Collin.

Parallèlement, une cellule d’appui a été mise en place afin d’accompagner chacune des exploitations concernées en Wallonie. L’objectif est de les aider dans leurs démarches administratives, notamment.

M. Collin a ajouté que la Région était également disposée à se constituer partie civile auprès des agriculteurs afin de réclamer la réparation du dommage, comme s’y est déjà engagé le gouvernement fédéral. “Il faut rappeler que les éleveurs et les entreprises ne sont pas responsables de la crise”, a-t-il souligné.

Ces mesures ont été globalement saluées par le secteur. “La synergie entre le fédéral et la Région est un signal fort pour aider le secteur”, a indiqué Marie-Laurence Semaille, conseillère à la Fédération wallonne de l’agriculture (Fwa), présente à la réunion. “On craignait que les acteurs wallons, moins nombreux à être impactés qu’au Nord du pays, soient oubliés. Ce n’est pas le cas.”

Sur 28 exploitations bloquées en Belgique, trois le sont en Wallonie et trois autres ont été concernées par le problème.