Occupation des rectorats à l'ULB et l'UCL: Une proposition est à l'étude

A l’issue d’une réunion mardi à 17H00 avec les représentants du ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt, les recteurs des universités francophones, des membres de l’ARES (Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur) et une délégation étudiante, une proposition a été faite. Les parties ont jusque mercredi 14H00 pour y répondre. L’occupation des rectorats de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de l’Université catholique de Louvain (UCL) pour protester contre la hausse des droits d’inscription pour les étudiants internationaux hors Union européenne (UE) est maintenue d’ici là. Seule l’ARES est autorisée à communiquer sur l’issue de cette réunion. Les étudiants expliquent seulement que la proposition rencontre une partie de leurs revendications, mais non l’entièreté.
Pour rappel, les étudiants protestent contre la possibilité donnée à l’ARES depuis juin 2016 par le décret Paysage d’augmenter le minerval des étudiants internationaux jusque 12.525 euros. Ils s’opposent également à la hausse de 2.758 euros à 4.175 euros, depuis la rentrée académique de septembre, des droits d’inscription pour les étudiants issus d’un pays en voie de développement. Les pays reconnus comme moins avancés par l’Organisation des Nations Unies ou ceux avec lesquels la Fédération Wallonie-Bruxelles a conclu des conventions particulières continuent à être exemptés de droits d’inscription majorés et paient un minerval normal de 835 euros.
L’UCL et l’ULB ont entre autres pointé le problème du définancement de l’enseignement supérieur. Le recteur de l’UCL Vincent Blondel a notamment rappelé que l’université octroie des aides pour les étudiants internationaux les plus défavorisés jusque 1,5 million d’euros et que les droits d’inscription majorés financent en partie ce fonds. Il estime normal que des étudiants internationaux hors UE qui en ont les moyens contribuent au coût de leur formation, évalué à 10.000 euros par an. Pour la plupart des étudiants internationaux, les universités ne perçoivent pas de financement public.