Numéros Inami : Reynders réfute que l'accord porte atteinte aux intérêts des francophones

L’accord du gouvernement fédéral sur la répartition entre Communautés des numéros Inami pour les diplômés de médecine ne porte pas atteinte aux intérêts des francophones, a estimé vendredi le vice-Premier ministre MR Didier Reynders, sur les ondes de La Première. “La négociation a été particulièrement difficile”, a-t-il reconnu. Elle est partie d’une clé de répartition 56-44 avant de prendre en compte un nécessaire rattrapage du fait qu’il n’y a pas eu d’examen d’entrée pendant des années côté francophone. Le choix du gouvernement a été de “démarrer ce rattrapage rapidement”, a convenu M. Reynders.

Il souligne que l’accord n’est à ce stade qu’une proposition qui sera soumise à l’avis du Conseil d’État, et qu’elle est conditionnée à l’instauration d’un examen d’entrée en Fédération Wallonie-Bruxelles, que le MR réclame depuis des années.

La cheffe de groupe cdH à la Chambre Catherine Fonck avait quant à elle estimé jeudi soir que le MR avait “cédé au diktat de la Flandre”, tandis que le CD&V et la N-VA se réjouissaient de la décision, dans ce dossier géré par la ministre Maggie De Block (Open Vld). Quant au ministre francophone de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS), il avait fait part de son étonnement et réclamé des clarifications du Fédéral.

Le gouvernement fédéral s’est accordé jeudi sur le nombre de numéros Inami qui seront octroyés aux nouveaux médecins diplômés en 2022 en maintenant inchangée la clé de répartition des quotas entre la Flandre (60%) et la Fédération Wallonie-Bruxelles (40%), en dépit d’une recommandation de la commission de planification de l’offre médicale qui, au début de l’été, avait proposé d’ajuster la répartition à 56,5% pour la Flandre et 43,5% pour le sud du pays.