Nouveau mandat d'arrêt dans le dossier de la filière djihadiste de Jumet

Un cinquième suspect a été placé sous mandat d’arrêt cette semaine dans le dossier de la filière djihadiste de Jumet (Charleroi). L’intéressé est soupçonné d’avoir eu des contacts avec les autres personnes impliquées qui comptaient se rendre en Syrie pour rejoindre l’Etat islamique. Fin janvier, la police fédérale menait des perquisitions à Jumet et Bruxelles afin d’intercepter trois suspects soupçonnés d’avoir voulu se rendre en Syrie pour y mener le djihad. Albin M. et Nawel Z., un couple de Jumétois, se seraient radicalisés depuis environ un an. Ils ont confirmé qu’ils comptaient se rendre au Moyen-Orient, mais Albin M. a précisé qu’il avait pour objectif “d’aider les populations en souffrance”.

Les écoutes téléphoniques réalisées par les enquêteurs semblent toutefois démontrer que les intentions du suspect étaient plus violentes. Bilal M., le troisième djihadiste présumé, a pour sa part reconnu qu’il désirait “rejoindre l’Etat islamique afin d’apprendre à tuer des mécréants puis revenir en Europe”. Placés sous mandat d’arrêt, ces trois suspects sont actuellement en détention préventive.

En mars, une mineure de 17 ans qui était en contact avec Nawel Z. a également été interceptée. Soupçonnée elle aussi de radicalisation, elle aurait tenté à plusieurs reprises de rejoindre la Syrie. Elle a été placée en centre fermé par la juge de la jeunesse. Cette semaine, un cinquième suspect a été arrêté par le juge d’instruction Dhaeyer qui l’a inculpé de participation à une organisation terroriste.

Son implication dans le réseau n’a pas été précisée. Ce mercredi, Nawel Z., Albin M. et Bilal M. devaient comparaître devant la chambre du conseil de Charleroi. L’audience a été remise à vendredi afin que le nouveau suspect, Mohamed M., puisse être entendu simultanément.