"Nous tenons nos engagements", clame Paul Magnette

Le ministre-président wallon Paul Magnette a affirmé, lundi dans son discours de la Fête du travail à Charleroi, combien le PS, au pouvoir en Wallonie, a “tenu ses engagements” dans des dossiers comme Caterpillar, le CETA, la lutte contre l’austérité budgétaire, voire même le scandale Publifin. “Dans des temps aussi troublés, où la tentation des simplifications est si forte, il faut montrer qu’un autre monde est possible bien sûr, mais aussi que là où nous sommes en responsabilité, nous faisons la différence, nous savons tenir nos engagements”, a-t-il lancé devant un auditoire comble à l’université du travail.

Il a pris pour exemple la récupération par la Région wallonne du site de Caterpillar à Gosselies, ainsi que la résistance que son gouvernement a opposée au traité de libre-échange UE-Canada (CETA). “Je ne me rendais pas compte que le combat serait si difficile, mais quel plaisir et quelle fierté de voir notre petite région, fière et insoumise, prise comme exemple dans l’Europe entière, face à un modèle de mondialisation sauvage, parce qu’elle tient ses engagements.”

Il a aussi souligné le refus de l’austérité budgétaire “que l’Europe essaie de nous imposer, relayée par le gouvernement MR-N-VA”. En Wallonie, “nous sommes, c’est vrai, en déficit, mais c’est un déficit d’investissement pour le bien-être collectif.” Paul Magnette a renouvelé la promesse de son gouvernement de supprimer la redevance radio-télé, “une taxe injuste”. “Je ne sais pas encore comment nous la supprimerons, car ça coûte 100 millions, mais nous le ferons car quand nous prenons des engagements, nous les tenons.”

Le bourgmestre en titre de Charleroi n’a pas esquivé le scandale Publifin, soulignant l’engagement respecté de son gouvernement à prendre de fortes mesures de bonne gouvernance, ce qu’il qualifie de “grand nettoyage de printemps”.

“Les exclusions définitives (d’André Gilles et Stéphane Moreau, ndlr) étaient indispensables, on ne pouvait pas continuer à vivre avec l’image de certains qui ont utilisé l’outil public pour s’en mettre plein les poches. Sans ces exclusions, des dizaines, des centaines d’entre nous auraient quitté le parti. Quand on est socialiste, on doit être encore plus exemplaire que les autres”.

Paul Magnette fait de ces engagements qu’il estime tenus la marque d’un parti capable de “montrer qu’un autre monde est possible, mais aussi de gérer la chose publique, dans une allusion au PTB. Sans évoquer la nécessité de rassembler la gauche, il n’en a pas moins tenu à remettre au nom de son parti à Raoul Hedebouw, le porte-parole du PTB agressé en matinée à Liège, “toute notre marque de sympathie”, au-delà de la rivalité politique.