"Nous défendrons à partir de maintenant ce qui est avantageux pour les 27"

L’ancien président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, estime que les Britanniques doivent assumer les conséquences pleines et entières de leur choix de quitter l’Union européenne. “Nous défendrons à partir de maintenant nos intérêts, ce qui est avantageux pour les 27. Ce n’est pas pas une question de vengeance mais nous sommes ce que nous sommes et ils sont ce qu’ils sont”, a-t-il déclaré dans l’émission “Ter Zake” (Canvas). M. Van Rompuy s’est dit “fâché et triste” devant ce résultat. “Fâché parce que ce referendum n’aurait jamais dû se dérouler. C’est peut-être aussi la fin du Royaume-Uni. Triste parce que je suis un Européen depuis mes 15 ans. Ce n’est pas la fin de l’Union européenne mais je ressens quelque chose de l’ordre de l’amputation”.

Des voix s’élèvent déjà dans d’autres pays pour réclamer l’organisation d’un referendum, celles de Marine Le Pen en France ou de Geert Wilders aux Pays Bas. Si cette perspective se réalisait, les conséquences seraient encore plus fortes parce que ces deux pays sont membres de la zone euro. “Le jour même où un referendum est annoncé, l’instabilité s’installe”, a souligné le chrétien-démocrate.