Mostra : le "Voyage dans le temps", ambitieux documentaire de Terence Malick

Le réalisateur américain Terrence Malick a présenté mercredi à la Mostra de Venise un film ambitieux, qui vise rien de moins qu’à raconter l’histoire de l’univers. Immensités galactiques, paysages terriens sublimes, musique de Bach ou de Malher, tout concourt à faire de ce documentaire réalisé par l’auteur de “Tree of life” (2011) un spectacle envoûtant.
Terrence Malick, à qui on doit aussi le chef-d’oeuvre “The thin red line”, a passé près de dix ans sur ce film, réalisé en partie avec une équipe spécialisée dans les effets spéciaux dirigée par Dan Glass, qui a travaillé sur “Batman Begins” et “The Matrix Reloaded”.
Le film est raconté en voix off par Cate Blanchett, dans un propos plutôt philosophique. Mais c’est surtout un patchwork d’images, volcans en éruption, divisions de cellules microscopiques, scènes de la vie humaine montrant tout à la fois nos faiblesses, nos traditions mais aussi la façon dont nous exploitons cette planète.
Des images du téléscope géant Hubble et d’un satellite en observation autour du soleil ont été mélangés avec des effets spéciaux dans un tourbillon visuel impressionnant.
Dan Glass et son équipe ont été dûment briefés sur les dernières théories concernant le système solaire, mais ils ont dû créer de toutes pièces certaines images de l’espace ou celles sur les formes primitives unicellulaires de vie.
“On a eu recours à tout ce qu’on pouvait trouver, du gel, du verre, des machines à fumée, afin de créer tout un éventail d’effets spéciaux”, a expliqué Dan Glass dans un communiqué.
Paul Atkins, spécialisé dans le documentaire sur la vie sauvage a également expliqué combien les séquences sur la nature et les animaux sauvages avaient été parfois difficiles, en raison de l’exigence de Terrence Malick de filmer sans téléobjectif et au grand angle.