Mondiaux de cyclo-cross – Van der Poel (2e) a joué de malchance – Pauwels, 3e pour la cinquième fois

Le Néerlandais Mathieu van der Poel a pris un départ canon au championnat du monde de cyclo-cross, dimanche à Belvaux (Bieles), dans la commune de Sanem, au Grand-Duché de Luxembourg. Mais gêné par des problèmes techniques, il a dû se contenter de la deuxième place. Pour la cinquième fois de sa carrière, Kevin Pauwels a décroché la médaille de bronze. “C’est la plus grande déception depuis que je fais du cyclisme. Je n’ai pas pu défendre mes chances. J’ai crevé à quatre reprises! Les trois premières n’ont pas trop porté à conséquence même si cela a permis à Wout de revenir sur moi. Mais j’avais pu changer de vélo assez vite. Je restais pourtant très confiant, je me sentais bien, capable de gagner. Puis je crève dans une section qui était très loin de la zone de matériel. Ce n’est pas de chance: je n’ai pas commis d’erreur technique qui aurait pu provoquer cette crevaison. Ce n’est pas une question de matériel non plus. Le choix des pneus était le bon. J’ai roulé avec ces pneus toute la saison et je n’avais jamais eu de problème. C’est juste pas de chance”.
Même après avoir entendu les explications de Van Aert, Van der Poel est resté sur sa position. “Ce n’est pas parce que certains font un tel choix que je dois faire le même. Je tiens à mon propre plan. J’ai roulé toute la saison avec ces pneus et je ne vais pas d’un coup changer au Mondial. Lors de la manche de Coupe du monde à Namur, le parcours était aussi jonché de pierres et je n’ai pas crevé. C’est de la pure malchance. Cela n’a rien à voir avec mon choix de pneus”.
Six pneus à plat pour Lars van der Haar, cinq pour Gianni Vermeersch, six pour Michael Vanthourenhout: ce Mondial des crevaisons a été plus clément avec Pauwels. Après Saint Wendel (2011), Coxyde (2012), Hoogerheide (2014) et Heusden-Zolder l’an dernier, il a encore terminé à la troisième place. “C’est le résultat le plus élevé que je pouvais atteindre. J’ai essayé de suivre Van der Poel au début mais il a vraiment imprimé un rythme incroyablement rapide. Je sentais que je ne pouvais pas continuer à le suivre”.
Une crevaison lui a quand même fait perdre six ou sept places à un moment donné. “Cela n’a probablement pas eu d’influence. Je vis très bien avec cette troisième place et je suis toujours sur le podium. Dans un Mondial, c’est toujours spécial”.