MH17: les Pays-Bas ont reçu "toutes les informations" américaines

Les Pays-Bas ont reçu “toutes les informations disponibles aux Etats-Unis” pour l’enquête sur le crash du vol MH17, qui s’était écrasé en juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine, ont annoncé lundi les enquêteurs après une rencontre avec les proches des victimes. Les familles étaient inquiètes de l’état d’avancement de l’enquête, notamment après une polémique sur le manque de partage présumé par Washington de ses informations.
“Sur la discussion qui existe encore sur le partage d’informations depuis les Etats-Unis: toutes les informations disponibles qui ont un intérêt pour l’enquête ont été partagées”, a assuré Fred Westerbeke, le coordonnateur de l’enquête pénale.
Près de 200 proches des victimes se sont rendus à cette séance d’informations, “mais nous n’avons pas pu leur dire grand-chose sans mettre en danger l’enquête”, a ajouté M. Westerbeke, qui travaille avec des enquêteurs australiens, belges, malaisiens et ukrainiens.
Il a répété s’attendre à pouvoir révéler à l’été “l’endroit exact du tir et du type de missile”.
Deux tiers des 298 personnes tuées à bord du Boeing 777 de la Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur le 14 juillet 2014 étaient de nationalité néerlandaise.
Une enquête internationale sur les causes du crash, coordonnée par le Bureau néerlandais d’enquête pour la sécurité (OVV), avait affirmé en octobre que l’avion avait été abattu par un missile sol-air de type BUK de fabrication russe depuis une zone tenue par les séparatistes prorusses.
Parallèlement, l’enquête pénale, menée par M. Westerbeke, est en cours pour identifier les responsables du crash, mais de nombreux experts doutent que les auteurs soient un jour arrêtés et poursuivis.
Aux Pays-Bas, une équipe de 80 enquêteurs travaille exclusivement sur l’affaire. “C’est énorme. Une grosse enquête requiert généralement 15 à 20 personnes. Nous avons un groupe très impliqué”, a expliqué Fred Westerbeke.
Le Premier ministre Mark Rutte avait appelé à la patience début mars après s’être retrouvé sous le feu des questions et critiques de la part de députés se disant frustrés de la lenteur de l’enquête.
Kiev et les Etats-Unis affirment que l’avion a été abattu par des séparatistes prorusses soutenus par Moscou. Le Kremlin nie en bloc et accuse les forces ukrainiennes.