Meurtre d'une députée: Cameron rappelle le Parlement pour une session extraordinaire

David Cameron a lancé vendredi un appel à la “tolérance” et à l’union en rendant hommage, à Birstall, à la députée pro-UE Jo Cox, sauvagement assassinée la veille, et a rappelé le Parlement pour une session extraordinaire lundi. “Là où nous voyons de la haine, là où nous voyons des divisions, nous devrions les chasser de notre vie politique, de notre vie publique, de nos communautés”, a souligné M. Cameron qui s’est rendu dans la petite ville du nord de l’Angleterre où la parlementaire britannique a été tuée. “Aujourd’hui notre nation est sous le choc, c’est un moment pour prendre du recul et réfléchir aux choses qui sont si importantes pour notre pays. Nous sommes 65 millions à vivre ensemble, à travailler ensemble, à nous entendre. Nous vivons en paix, dans une économie qui est en bonne santé, tout cela est possible grâce à la tolérance”, a souligné le Premier ministre conservateur, qui était accompagné du chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn et du président du Parlement John Bercow. “Deux enfants ont perdu leur mère, un mari son épouse et le Parlement l’un de ses membres les plus brillants et passionnés”, a-t-il ajouté.

Présent à ses côtés, Jeremy Corbyn, le chef du parti travailliste dont Jo Cox était députée, a dénoncé “une attaque contre la démocratie” et a annoncé que le Parlement, en vacances depuis mercredi pour cause de référendum la semaine prochaine, avait été rappelé à sa demande pour rendre un nouvel hommage lundi à la défunte. “C’était une femme merveilleuse. Je suis profondément désolé, profondément triste de ce qui lui est arrivé”, a déclaré le leader de l’opposition.

Jo Cox, 41 ans et mère de deux jeunes enfants, a été tuée en pleine rue jeudi à Birstall, petite ville tranquille de sa circonscription. Selon des témoins, son agresseur lui a tiré dessus trois fois avant de la poignarder à plusieurs reprises alors qu’elle gisait en sang sur le sol. Le tueur présumé, un homme de 52 ans, a été arrêté peu après les faits. Vendredi, les habitants continuaient de déposer des fleurs et des cartes au pied de la statue de Joseph Priestley, un théologien et philosophe, dans le centre de la ville.

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17 juin 2016 - 15h55