Menace terroriste – La banque de données sur les combattants syriens pleinement opérationnelle

La nouvelle banque de données sur les combattants syriens est désormais pleinement opérationnelle. Après plusieurs mois d’essais via l’OCAM, l’arrêté royal donnant un accès direct à cette banque de données aux services de sécurité et de renseignement est paru jeudi au Moniteur belge.
L’échange d’informations entre les différents services est considéré comme un élément crucial de la lutte contre le terrorisme, mais cet aspect n’a pas toujours été une évidence pour les services de renseignements et la Justice. “Normalement, ce sont deux mondes séparés, qui vont pour la première fois alimenter et se servir ensemble d’une base de données, c’est un changement énorme”, a souligné le cabinet du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA).

Les personnes spécifiquement visées par cette banque de données sont les combattants terroristes étrangers qui sont des résidents établis en Belgique ou qui y ont résidé, ayant ou non la nationalité belge, qui se sont rendus dans une zone de conflit djihadiste ou ont quitté le pays pour s’y rendre.

Les personnes qui “ont sérieusement l’intention de se rendre dans une zone de confit djihadiste dans le but de se rallier à des groupements organisant ou soutenant des activités terroristes” sont également concernées. Au total, cela représente quelque 600 personnes à l’heure actuelle.

La publication au Moniteur est importante car elle donne désormais un accès direct à cette base de données dynamique aux différents services, alors que ceux-ci devaient systématiquement passer par l’OCAM pour consulter les fiches de renseignement auparavant.

Le succès du système dépendra de son alimentation par les services concernés. L’objectif est que chaque changement de situation concernant une personne fichée soit minutieusement enregistré, afin de permettre un suivi efficace.

L’arrêté royal prévoit une gradation d’accès aux données. En bas de l’échelle se trouvent les bourgmestres qui obtiendront certaines données et informations leur permettant de gérer la problématique au niveau local. Ils pourront obtenir un extrait de la fiche de renseignements qui leur sera fourni avec les données et informations strictement nécessaires pour l’accomplissement de leurs missions. Le gouvernement travaille également à l’élaboration d’une autre banque de données dynamique consacrée aux prédicateurs de haine.

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22 septembre 2016 - 13h40