Marc Goblet regrette ses propos sur les grèves et l'impact qu'elles ont sur les étudiants

Le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet, indique lundi regretter que ses propos à l’égard des étudiants aient pu être mal exprimés et aient choqué certains d’entre eux. Dans une interview accordée à Sudpresse où il était interrogé sur la colère des étudiants, actuellement en période d’examen et dont les déplacements vers les universités et hautes écoles sont très perturbés par les grèves actuelles, le chef de file du syndicat socialiste avait confié ne pas arriver à imaginer que les étudiants en question ne sachent jamais trouver une alternative. “Ça fait partie de l’action de grève de faire en sorte que ça touche l’économie et qu’elle dérange. C’est le seul moyen de faire prendre conscience aux dirigeants qu’ils doivent changer leur attitude”, dit encore M. Goblet, assurant que le syndicat socialiste veille à organiser ses actions suffisamment longtemps à l’avance pour que les étudiants puissent s’organiser au mieux.

Une grève spontanée, qui touche principalement la Wallonie, a cependant éclaté sur le rail la semaine dernière et est toujours en cours. “Ce qui n’est pas acceptable, c’est de débrayer en période d’examen sans préavis”, répond ainsi l’Union des étudiants de la communauté française (Unécof), qui se dit consternée par les propos du secrétaire général de la FGTB.

Selon ce dernier cependant, “dans un pays où le chômage touche particulièrement les jeunes, où les réformes du chômage successives les précarisent toujours plus, où le marché du travail leur offre trop peu d’espoir”, ceux-ci sont “la première préoccupation” de son syndicat.

“Les jeunes ont besoin de services publics forts et de qualité. Pour qu’ils aient accès à l’enseignement de qualité de leur choix. Pour qu’ils puissent disposer de moyens de transports fréquents, accessibles, de qualité et ce, partout dans le pays, dans les axes fréquentés mais aussi et surtout dans les zones rurales”, poursuit-il, dans un communiqué co-signé par la Fédération des étudiants francophones (Fef).

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30 mai 2016 - 16h50