Manifestation de la diaspora à Bruxelles pour de vraies élections en RDC

A l’initiative de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO), environ 450 personnes, selon la porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de Keere, ont manifesté samedi entre 14h00 et 18h00, de la porte de Namur à Ixelles jusque devant les institutions européennes, au rond-point Schuman à Bruxelles, pour appeler à un changement politique en République démocratique du Congo (RDC). Les organisateurs précisent que ce nombre est augmenté si les départs et arrivées des différents groupes qui ont rallié la marche sont pris en considération. Les manifestants dénoncent les viols, les massacres et les pillages qui ont régulièrement cours au Congo. Ils réclament un processus électoral normalisé et au préalable l’éviction du président Joseph Kabila des débats. Ils appellent la communauté internationale à s’assurer d’un dialogue pré-électoral entre Congolais.
“Les étrangers sont les bienvenus au Congo, mais certains se sont infiltrés dans nos institutions et bloquent les processus démocratiques”, estime Mukoko Guylain, porte-parole de l’APARECO. “Les évêques catholiques congolais se sont récemment rendus au Conseil de sécurité des Nations unies à New York pour parler des échecs du dialogue. Pour la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala par Kabila, il n’y a pas de consensus, car les gens sont dispersés. Nous voulons un dialogue sincère entre Congolais et un processus démocratique normal. C’est le plus important pour nous après la mort d’Etienne Tshisekedi, nous sommes comme une famille qui a perdu son père. Honoré Ngbanda est la personne la mieux placée pour un leadership fort. Il peut encore amener les Congolais à parler d’une seule voix.” Ancien ministre sous Mobutu, Honoré Ngbanda vit en exil en Europe. Il est le fondateur de l’APARECO.
Le président congolais Joseph Kabila a nommé vendredi l’opposant Bruno Tshibala Premier ministre, “en respect” d’un accord conclu le 31 décembre dernier entre l’opposition et la majorité. Le maintien au pouvoir de Joseph Kabila après le 20 décembre, date officielle de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, a plongé le pays dans une crise politique majeure.

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08 avril 2017 - 19h10