Magnette dément toute politique favorable à Tecteo quand il était ministre

Paul Magnette a démenti jeudi toute mesure prise en faveur de Tecteo alors qu’il était ministre fédéral de l’Energie. En 2008, il a veillé à prendre en compte les obligations de service public auxquelles étaient contraints les distributeurs dans la fixation des tarifs, a-t-il expliqué à la suite d’un article paru dans l’Echo. Le ministre a fait à l’époque le tour des distributeurs d’énergie au nord et au sud du pays. Les obligations de service public établies par les Régions pesaient alors lourdement sur leurs coûts. A l’issue de cette concertation, certaines de ces obligations ont été prises en compte, mais pas toutes, souligne l’actuel ministre-président wallon. Par ailleurs, les distributeurs se sont vus imposer des économies par le biais d’un coefficient de productivité.

M. Magnette conteste donc les 20 millions d’euros engrangés par Tecteo chaque année étant donné que le calcul ne se fonde que sur les recettes et non les coûts. “Or, quand on calcule le bénéfice d’une entreprise, on doit soustraire les coûts des recettes. Le but n’a jamais été de hausser un bénéfice”, a-t-il ajouté.

Selon le quotidien, M. Magnette a pris à son compte la rédaction d’un arrêté royal qui a permis par la suite aux distributeurs de gaz et d’électricité de faire exploser leur cagnotte. Grâce à cette mesure, Tecteo (aujourd’hui Publifin) a engrangé annuellement de 2008 à 2014, année de la régionalisation de cette compétence, 20 millions d’euros supplémentaires, affirme l’Echo. Tecteo aurait d’ailleurs à l’époque fait un lobbying intense auprès de Magnette, fraichement arrivé au fédéral, selon un expert cité anonymement.