L'Union européenne n'envisage pas encore de sanctions contre la Russie
Les ministres européens des Affaires étrangères se penchent lundi à Luxembourg à nouveau sur la crise humanitaire dont est victime la ville syrienne d’Alep. Des sanctions contre la Russie ne sont pour l’heure pas à l’ordre du jour. “Aucun Etat membre ne l’a jusqu’ici proposé. On en parle beaucoup dans les médias, mais pas dans nos réunions”, a indiqué la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères Federica Mogherini à l’entame de la réunion. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry n’a pas exclu dimanche que Washington prenne des mesures pour sanctionner le soutien russe aux bombardements d’Alep. La France et le Royaume-Uni ont également insisté sur la nécessité de faire pression sur Moscou et Damas. “Nous allons étudier toutes les options pour accentuer la pression sur le régime de Bachar al-Assad et ses alliés”, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Mais il n’est pas encore question de sanctions européennes. “Aucun Etat membre ne l’a jusqu’ici proposé. On en parle beaucoup dans les médias, mais pas dans nos réunions”, a commenté Federica Mogherini, qui n’exclut cependant pas que les sanctions contre le régime du président syrien soient étendues.
Il n’existe en fait pas de consensus sur l’opportunité de nouvelles sanctions, selon le ministre luxembourgeois Jean Asselborn. Le ministre belge Didier Reynders a souligné de son côté que l’Europe “doit lutter contre l’impunité en Syrie” mais aussi maintenir “un dialogue ouvert avec la Russie” pour trouver une issue politique au conflit.