L'UE et la Turquie se réunissent à nouveau pour tenter de gérer les flux migratoires

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres de l’Union européenne rencontreront dès midi trente le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu pour tenter de trouver des solutions au flux continu de réfugiés qui traversent la mer Egée depuis la Turquie pour rejoindre l’Europe. Les dirigeants européens poursuivront la réunion entre eux et discuteront du sort de l’Espace Schengen, rudement éprouvé par les mesures prises unilatéralement par certains pays qui veulent limiter le nombre de demandeurs d’asile passant par chez eux. L’Union européenne et la Turquie se sont déjà mis d’accord sur un plan d’action, fin novembre 2015, pour que les réfugiés syriens, qui fuient en masse leur pays en guerre, restent en Turquie, en échange d’une aide financière européenne de trois milliards d’euros. Cette aide doit aider la Turquie à scolariser les enfants, à ouvrir son marché du travail aux réfugiés et à surveiller ses frontières communes avec l’Europe.
Mais les effets de l’accord tardent à se faire sentir, et l’hiver n’a ralenti qu’à la marge les arrivées de réfugiés sur les plages grecques.
La Grèce, longtemps dépassée par ces arrivées massives, a souvent laissé partir les réfugiés vers le nord (Suède, Danemark, Allemagne, Autriche, Belgique), en passant par la route des Balkans.
Mais les pays de transit, et certains pays de destination, ont commencé à rétablir des contrôles à leurs frontières, menaçant le principe même de l’Espace Schengen, la libre circulation.