L'ONU envisage de réduire encore les effectifs de sa mission en RDC

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a recommandé de réduire de 1.700 hommes les effectifs de la force des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), dans un rapport transmis au Conseil de sécurité. M. Ban estime dans le rapport publié mardi qu’une telle réduction, la deuxième en deux ans, est possible sans compromettre le mandat de la Monusco si des progrès sont faits dans la lutte contre les groupes armés actifs dans l’est du pays.

Il propose aussi de réorienter davantage la Monusco vers des tâches de police dans la perspective des élections de novembre prochain.

Ces propositions doivent être discutées la semaine prochaine au Conseil, qui doit renouveler le mandat de la Mission avant fin mars.

La RDC réclame depuis longtemps un retrait progressif des Casques bleus dans le cadre d’une “stratégie de sortie”.

En mars, l’ONU avait déjà réduit de 2.000 soldats l’effectif de la Monusco, qui comptait quelque 20.000 hommes.

Ces réductions sur le terrain ne changent pas le plafond des effectifs, fixé à 21.000 soldats et policiers, ce qui laisse à l’ONU la possibilité de réaugmenter ces effectifs en cas de besoin.

M. Ban se dit “profondément troublé par la montée des tensions politiques dans le contexte du processus électoral, par l’augmentation du nombre d’incidents en matière de sécurité et par les violations des droits de l’homme qui risquent de déboucher sur des troubles civils et des violences généralisées si des mesures ne sont pas prises pour apaiser les tensions”.

Il encourage le président Joseph Kabila “à engager un dialogue national visant à instaurer un consensus sur le processus électoral en cours”.

Il estime encore “qu’une nouvelle réduction du personnel militaire de la Monusco pourrait être envisagée sans compromettre la capacité de la Mission de s’acquitter de son mandat de protection des civils, notamment par la neutralisation des groupes armés”.

Dans le même temps, ajoute le rapport, “la Monusco va également revoir sa structure, en particulier pour ce qui est de la composante de police, afin de disposer des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat de protection des civils”.