L'OMS mue pour mieux répondre aux situations d'urgence

Les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont donné mercredi leur feu vert à une réforme très attendue de l’agence onusienne pour qu’elle réponde plus rapidement et plus efficacement aux situations d’urgence. Accusée notamment d’avoir perdu des mois avant de déclarer la guerre au virus Ebola en Afrique de l’Ouest, l’OMS a mis sur pied ce programme pour mieux faire face aux flambées épidémiques et aux situations d’urgence sanitaire.
“Les Etats membres ont convenu aujourd’hui l’une des transformations les plus profondes dans l’histoire de l’organisation, en établissant un nouveau programme de gestion des situations sanitaires”, a indiqué l’OMS dans un communiqué.
Grâce à cette réforme, l’OMS entend passer d’une institution normative à une structure “opérationnelle” qui va davantage coordonner la prévention, la détection et la réponse aux situations d’urgence, mais sans devenir une opération de terrain comme Médecins Sans Frontières (MSF), avait expliqué la semaine dernière Mme Chan.
Désormais, l’ensemble des activités de l’OMS pour les situations d’urgence vont relever d’un seul programme, doté de son propre personnel que l’organisation va devoir en partie recruter.
Pour les principales évaluations des risques et les interventions d’importance majeure, le directeur exécutif sera habilité à transférer les membres du personnel du programme, sous 72 heures.
Toujours en cas de crise majeure, il présentera par ailleurs dans les 24 heures au directeur général de l’OMS les résultats de toutes les principales évaluations des risques.
Lors notamment de la notification d’un agent pathogène à haut risque (par exemple transmission interhumaine d’un nouveau virus grippal) ou de grappes de décès inexpliqués dans des contextes à forte vulnérabilité et faibles capacités, il devra aussi lancer une évaluation sur le terrain dans les 72 heures suivant.