Loin des soucis de Washington, Trump inaugure le 11e porte-avions américain

Le président Donald Trump a inauguré samedi le USS Gerald Ford, onzième porte-avions de la flotte américaine et premier d’une nouvelle génération à propulsion nucléaire, échappant pour quelques heures aux tourments politiques de Washington. “L’acier américain et des mains américaines ont fabriqué un message de 100.000 tonnes au reste du monde: la puissance américaine ne connaît pas d’égale”, a déclaré le commandant en chef à bord du navire dans une ambiance de fête patriotique, sur l’immense base navale de Norfolk, à trois quarts d’heure de vol au sud de Washington.
Avant de partir, le président américain a lancé une salve de dix tweets sur les affaires et personnages qui ont empoisonné sa semaine. Rien de tout cela, toutefois, durant le discours prononcé par le président à bord du Gerald Ford, du nom du 38e président des Etats-Unis.
Fervent soutien des armées, Donald Trump a rendu hommage aux marins américains et à son prédécesseur. Mais il s’est permis quelques tacles politiques en appelant le Congrès à soutenir sa demande de hausse du budget de la défense… et en regrettant indirectement le dépassement de budget (plus de 20%) et le retard à la livraison (environ deux ans) du porte-avions.
D’une longueur de 333 mètres, le navire a un équipage de 4.460 personnes et est propulsé par deux réacteurs nucléaires. Il a coûté 12,9 milliards de dollars, et doit remplacer la classe de porte-avions Nimitz, qui arrivent au terme de leurs 50 années de services programmées. Le Kennedy, sur le même modèle, est actuellement en construction.
La U.S. Navy veut augmenter sa flotte à 12 porte-avions d’ici 2031, et Donald Trump a promis d’agrandir l’ensemble de la flotte.
Aucun pays ne dispose d’une telle puissance navale, de loin. La Russie et la France n’ont chacune qu’un seul porte-avions. La Chine vient de mettre à flot son deuxième, mais il n’est pas encore opérationnel.
Le Gerald Ford, dont la quille a été posée en 2009, ne sera pas opérationnel avant 2020, avec un premier déploiement prévu pour 2022.
Son processus de construction a été très critiqué notamment par le sénateur John McCain, qui a dénoncé à de multiples occasions les surcoûts ainsi que les problèmes techniques, notamment sur le nouveau type de catapulte pour propulser les avions de chasse, électromagnétique plutôt qu’à vapeur.

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22 juillet 2017 - 18h20