L'élargissement du projet d'intégration sociale approuvé en première lecture en commission

La commission de la Santé publique de la Chambre a approuvé mercredi en première lecture le projet de loi qui élargit l’obligation de finaliser un projet individualisé d’intégration sociale (PIIS) comme condition de l’intervention fédérale dans le versement du revenu d’intégration sociale. Jusqu’ici, cette obligation ne valait que pour les 18-25 ans. Le texte permettra également l’intégration d’un service à la communauté dans le projet individualisé. Le projet de loi prévoit des moyens en subventions aux CPAS pour cette extension. Le vote sur les articles du projet est intervenu majorité contre opposition, le sp.a s’abstenant sur la plupart des articles. Le cdH compte également s’abstenir en deuxième lecture. La cheffe de groupe cdH Catherine Fonck a dit s’inscrire dans la philosophie de la responsabilisation et de l’extension du dispositif tout en regrettant notamment les limites de financement.

Le ministre de l’Intégration sociale Willy Borsus a défendu un projet qui permettra de mieux accompagner les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. Les opposants au texte y voient au contraire une mesure manquant de cohérence, qui incitera à sanctionner les bénéficiaires, notamment en raison du manque de moyens financiers accompagnant l’élargissement. Le député Eric Massin (PS), président du CPAS de Charleroi, a demandé une deuxième lecture. Ce dernier a fait valoir les objections des CPAS du royaume à entrer dans un système obligatoire pour tous et se concentrera sur ce point lors du débat en deuxième lecture dans deux semaines.