L'Islande élira un nouveau président en juin, après cinq mandats du même

L’Islande devra élire un nouveau président en juin, le chef d’État Olafur Ragnar Grimsson ayant annoncé vendredi qu’il ne se représenterait pas après cinq mandats consécutifs. Une incertitude planait sur les intentions de M. Grimsson, 72 ans, personnalité consensuelle depuis sa première élection à cette fonction en 1996. “J’ai le sentiment qu’une bonne conjonction est devant nous pour transférer les responsabilités présidentielles sur d’autres épaules, et ai donc décidé de ne pas briguer ma réélection”, a-t-il déclaré lors de ses voeux du Nouvel An. Aucune personnalité politique n’a jusqu’ici fait part publiquement de son intention d’être candidat, attendant de savoir s’il faudrait affronter le président sortant.

La Constitution islandaise prévoit d’élire le président pour quatre ans au suffrage universel direct, avec un seul tour, à condition qu’il y ait au moins deux candidats. Elle lui donne des pouvoirs limités, principalement celui de convoquer un référendum s’il estime nécessaire que la Nation entière se prononce sur une loi votée par le Parlement.

Les mandats de M. Grimsson auront été marqués par la terrible crise financière de 2008, qui avait laissé l’économie de l’île exsangue, et la convocation de deux référendums, en 2010 et 2011, sur des remboursements astronomiques demandés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas dans l’affaire de la faillite de la banque Icesave.