Libye: le Premier ministre exclut une intervention militaire internationale

Le Premier ministre du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez el-Sarraj, a exclu une intervention militaire internationale pour lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique dont la menace se fait grandissante en Libye depuis leur implantation dans ce pays fin 2014. “C’est vrai que nous avons besoin d’aide de la communauté internationale dans notre guerre contre le terrorisme et il est vrai que nous en avons déjà reçue. Mais nous ne parlons pas d’intervention internationale”, déclare-t-il dans une interview publiée dimanche par le Journal du Dimanche.
L’intervention de troupes au sol est “contraire à nos principes. C’est pourquoi, nous souhaitons l’éviter”, explique M. Sarraj dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale et a reçu le soutien des anciennes autorités qui contrôlaient la capitale Tripoli et de milices armées dans l’ouest du pays.
Nouvel exécutif libyen, le GNA est basé à Tripoli depuis deux mois et peine actuellement à asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et les violences depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Pour reconstruire le pays, “notre démarche repose sur trois piliers: l’économie, la sécurité et l’Accord national, qui prévoit l’unité et la réconciliation du pays. Nous savons très bien que les malentendus entre les différentes parties ont failli causer la division du pays. Mais nous travaillons aujourd’hui à l’unifier”, affirme-t-il au journal dominical français.
Pour le Premier ministre, la “victoire totale sur l’EI à Syrte est proche”. “Nous pourrons ainsi prendre le contrôle de toutes ces zones qu’il a investies. Nous espérons aussi que cette guerre contre le terrorisme puisse unir la Libye. Mais elle sera longue. Et la communauté internationale le sait”, avertit-il.