Libye: le gouvernement d'union reçoit l'appui d'importants groupes armés de l'est

Deux importantes forces armées de l’est de la Libye ont annoncé samedi leur ralliement au gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU, un appui précieux pour cet exécutif qui peine à asseoir son autorité dans la partie orientale du pays. Installé à Tripoli depuis un peu plus de deux mois, le GNA tente d’unifier la Libye et d’exercer son contrôle sur l’ensemble du pays. Mais il se heurte à l’opposition d’une autorité concurrente basée dans l’est qui dispose de ses propres forces armées –des milices et quelques unités de l’armée nationale libyenne– commandées par le général controversé Khalifa Haftar.
Or, deux importants groupes jusque là loyaux au général Haftar ont décidé de rallier le GNA. Il s’agit de la Force des missions spéciales dans la lutte antiterroriste et d’une brigade des Renseignements militaires.
Les commandants de ces forces armées ont tenu samedi à Benghazi une conférence de presse commune avec le ministre de la Défense désigné du GNA al-Mahdi al-Barghathi pour annoncer leur rapprochement.
Mardi, l’émissaire de l’ONU pour la Libye Martin Kobler avait appelé toutes les forces armées libyennes, celles du gouvernement reconnu internationalement et celles de l’est du pays, à “s’unir” pour vaincre militairement les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui sont implantés dans la ville côtière de Syrte.
Dirigé par le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale, le gouvernement d’union a déjà reçu le soutien des anciennes autorités qui contrôlaient la capitale Tripoli et de milices armées dans l’ouest du pays. La Banque centrale libyenne et la Compagnie nationale pétrolière se sont également ralliées à son autorité.
Les gardes des installations pétrolières dans ce pays riche en or noir reconnaissent aussi son autorité.
Il n’a en revanche toujours pas reçu le vote de confiance du Parlement libyen qui reste lié à l’ancien gouvernement reconnu internationalement basé dans l’est.