Libre-échange: Japon et UE renvoient officiellement à 2017 l'espoir d'un accord

Le ministère japonais des Affaires étrangères et la Commission européenne ont pris acte des retards des négociations et renvoyé à 2017 l’ambition de conclure les grandes lignes d’un accord de libre échange Japon-UE, a annoncé la partie japonaise. Le chef de la diplomatie nippone, Fumio Kishida, et la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, se sont entretenus mardi par téléphone à ce propos, a expliqué mercredi à l’AFP un porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères.
Tout en exprimant des regrets, M. Kishida a convenu avec son interlocutrice qu’il était vain de penser s’entendre d’ici à la fin de l’année comme cela était espéré, selon la même source.
Ils ont dans le même temps confirmé une volonté commune de reprendre les discussions dès le mois de janvier pour avancer au plus vite sur ce dossier qui piétine alors que se profilent plusieurs importantes échéances électorales en Europe l’année prochaine.
“Il est nécessaire de conclure les grandes lignes des négociations avant ces scrutins et je voudrais que l’on reprenne les pourparlers au plus vite le mois prochain pour s’entendre sur un accord de principe”, a dit Mme Malmström à son interlocuteur, a rapporté le porte-parole du ministère.
“Nous devons faire mutuellement des efforts en concentrant les discussions sur les problèmes pendants et en tenant compte des sujets sensibles de chaque côté pour conclure rapidement”, a de son côté insisté M. Kishida.
“Les choses sont plus compliquées que ce que l’on pensait”, avait souligné en début de semaine une source proche de la Commission européenne.
Les négociations butent avant tout sur deux points: le secteur automobile –que le Japon aimerait voir aussi libéralisé que possible dans l’UE– et l’agriculture –les Européens voyant dans le Japon un marché particulièrement intéressant, très demandeur de produits de qualité.
Concernant le secteur automobile, un sujet “très sensible en Europe, nous sommes prêts à ouvrir notre marché complètement si nous parvenons à atteindre un bon accord qui inclut des solutions adéquates pour des mesures non tarifaires”, avait déclaré samedi Mauro Petriccione, chef négociateur pour l’UE, à l’issue de deux semaines de discussions au Japon.
Les mesures non tarifaires sont des dispositions politiques, autres que les droits de douane, qui peuvent affecter le commerce, telles des normes ou règlements particuliers sur la qualité et la sûreté des produits.