Les travaux budgétaires reprennent en vue d'un accord dans la soirée ou la nuit

Les travaux budgétaires ont repris dimanche vers 10h au Lambermont, résidence de fonction du Premier ministre. Comme annoncé plus tôt dans la semaine, le gouvernement fédéral cherche quelque 3 milliards d’euros pour maintenir le budget dans la ligne des engagements européens, ont confirmé les vice-Premiers ministres MR et CD&V, Didier Reynders et Kris Peeters, à leur arrivée. Les sources d’économie ne sont pas encore connues. Des efforts supplémentaires devront être faits dans les soins de santé, a reconnu la ministre de la Santé, Maggie De Block, soulignant que “ce n’était pas possible autrement”. La provision conjoncturelle d’un milliard d’euros sera sans doute revue à la baisse en raison de l’aperçu plus précis qu’a le gouvernement de la situation budgétaire.

Des réformes structurelles seront entreprises. L’impôt des sociétés figure au menu. Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, veut faire passer progressivement le taux de 33,99% à 20% moyennant la suppression de nombreuses déductions, notamment des intérêts notionnels. Le gouvernement doit aussi trancher les questions de la flexibilisation du temps de travail et la révision de la loi de 1996 sur la compétitivité des entreprises, qui organise la modération salariale, après l’échec des discussions au sein du Groupe des 10. Il a reçu à ce sujet jeudi les partenaires sociaux. Le banc syndical attend de voir quelle sera la marge laissée à la concertation sociale et a mis en garde l’exécutif contre toute volonté d’alourdir les efforts qu’ont déjà fournis les travailleurs.

La presse flamande a évoqué cette semaine les idées des libéraux en matière de chômage. La présidente de l’Open Vld, Gwendolyn Rutten, a plaidé en faveur d’une dégressivité accrue des allocations et d’un contrôle de tous les revenus des chômeurs.

Le vice-Premier ministre CD&V et ministre de l’Emploi, Kris Peeters, ne s’est pas prononcé sur le contenu de ces propositions. Il s’est toutefois montré sceptique. “On peut se demander quelle est la finalité de certaines propositions. Le nombre de chômeurs a diminué par rapport à 2014, et c’est une bonne chose. Il ne faut pas créer des problèmes là où il n’y en a pas. Notre but n’est pas de pousser des gens dans la pauvreté”.