Les syndicats policiers menacent de déposer un préavis de grève

Les syndicats policiers, qui se réunissaient mercredi après-midi afin de prendre attitude à la suite d’un comité supérieur de concertation infructueux en matinée, menacent de déposer un préavis de grève si les engagements du 19 février ne sont pas respectés. Des promesses d’incorporation de personnel supplémentaire en mars et décembre avaient notamment été faites aux syndicats. “L’ensemble des membres du cadre opérationnel de la police intégrée sera concerné par ce préavis de grève”, a d’ores et déjà averti Stéphane Deldicque, de la CSC-Services Publics.
Le front commun syndical a deux griefs principaux : “premièrement, le manque de dialogue et de concertation sociale. Deuxièmement, l’absence d’analyse des risques, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de sécurité suffisante pour les policiers sur le terrain”, indique Stéphane Deldicque à l’agence Belga.

Le plan Canal prévoit la ré-affectation de certains membres de la police dans sept communes bruxelloises et à Vilvorde dans le cadre du plan d’action contre la “radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme dans la zone du canal”. A ce plan s’est ensuite greffé le plan Medusa, qui prévoit le détachement de personnel policier à la côte depuis la mise en place de contôles à la frontière franco-belge.

“De nombreuses zones de police font la grimace car ces détachements ont un impact sur leur budget”, précise la CSC-Services Publics qui, ensemble avec les autres syndicats policiers, introduira par lettre recommandée un préavis de grève pour fin mars-début avril.