Les syndicats pointent un doigt accusateur vers le "tax shift"

L’annonce d’un trou de quelque deux milliards d’euros à combler dans le budget 2016 a fait réagir les syndicats, qui dénoncent ce qu’ils estiment être les conséquences négatives du “tax shift” (ou glissement fiscal) décidé par le gouvernement fédéral. Pour la FGTB, le gouvernement, “de par sa politique antisociale, est le seul responsable de ce déficit budgétaire.” Le syndicat socialiste estime que le déficit du budget 2016 de la sécurité sociale est dû principalement à la mise en œuvre du tax shift et aux réductions, voire suppression pour le premier emploi, de cotisations sociales patronales, ce qui représente “un manque à gagner de 1,5 milliard d’euros.”

“Ces baisses de cotisations sociales sont purement et simplement des cadeaux aux entreprises puisqu’elles seront octroyées sans aucune exigence en matière de création d’emplois. Cette obligation de création d’emplois aurait pourtant permis d’augmenter les recettes de la sécurité sociale”, déplore encore la FGTB dans un communiqué.

Le syndicat socialiste demande de “nouvelles sources de financement pour la sécurité sociale en compensation des baisses de recettes décidées par le gouvernement”.

De son côté, la CGSLB estime que le gouvernement “n’en serait pas là s’il avait opéré un glissement fiscal juste et raisonnable il y a quelques mois.”

Et le syndicat libéral de prôner “un impôt progressif sur toutes les formes de revenus mobiliers qui se situent aujourd’hui sous le taux de 25%; un prélèvement limité sur le rendement des actions cotées en Bourse et une taxe forfaitaire de 15% sur les plus-values d’actions non cotées en bourse” ainsi que “la suppression de la déduction des intérêts notionnels”.

La CGSLB dit refuser que la facture soit à nouveau présentée aux travailleurs et allocataires sociaux.