Les syndicats du secteur du transport menacent de mener des actions

Les syndicats chrétien et socialiste menacent de mener des actions dans le secteur du transport. Motif invoqué? Le refus de l’organisation patronale UPTR de reconduire un accord de 2006 prévoyant que les chauffeurs qui ne satisfont plus aux exigences médicales se voient proposer une autre fonction au sein de l’entreprise. “Les conducteurs belges de poids lourds qui ne satisfont plus aux normes médicales strictes seront bientôt simplement jetés à la poubelle”, dénoncent les syndicats, rappelant que les exigences médicales avaient été durcies en 2006 et que pour éviter que des chauffeurs ne perdent leur emploi, les employeurs s’étaient engagés à offrir une autre fonction et, si c’est impossible, à prévoir une contre-partie financière. Un accord renouvelé chaque année.

Cette année, l’UPTR ne veut toutefois pas entendre parler d’une prolongation et souligne que lors du dernier renouvellement de la mesure, prise en charge par le fonds social, lequel est alimenté par des cotisations patronales, elle avait déjà laissé entendre qu’elle ne souhaiterait pas la prolongation de la mesure, explique-t-on auprès de l’Union professionnelle du transport et de la logistique.

Pour les syndicats, l’impact de cette convention n’est pourtant pas si important, à peine une vingtaine de chauffeurs environ, pour la plupart âgés de plus de 55 ans, perdant chaque année leur permis pour raisons médicales. “Pour les personnes concernées, c’est un coup dur car elles ont souvent mis de côté pendant des années leurs vies familiale et sociale pour leur travail”, souligne Jan Sannen, de l’ACV-Transcom (CSC-Transcom). Les syndicats annoncent qu’ils vont dans un premier temps informer les chauffeurs “qu’ils sont traités de manière irrespectueuse par l’UPTR”. Si un accord n’est pas trouvé en commission paritaire le 19 mai, les syndicats promettent “des actions plus dures et plus ciblées”.

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25 avril 2016 - 14h40