Les syndicats de police disent boycotter le ministre Jambon

Les syndicats de police qui s’étaient réunis jeudi avec le ministre de l’Intérieur Jan Jambon pour se pencher sur divers dossiers ont quitté la table, a annoncé Eddy Quaino, permanent Police de la CGSP-Admi. Ils protestent ainsi face au refus du ministre N-VA d’examiner leurs cahiers de revendications, selon le syndicat socialiste. La réunion de jeudi portait notamment sur le projet de création d’une direction de la sécurisation au sein de la police fédérale. Pour les quatre syndicats policiers reconnus présents (CGSP-Admi, CSC-Services publics, SLFP-Police et SNPS), il n’est plus question de mettre sur pied de nouveaux projets tant que leurs cahiers de revendications respectifs ne sont pas examinés. Ils demandent donc que cet examen soit mis en urgence à l’agenda.

“Il manque des moyens tant financiers qu’humains. On estime qu’il manque environ 5.000 policiers sur l’ensemble du territoire, dont entre 700 et 800 à Bruxelles. Au sein de la police fédérale, il manque 3.500 policiers. Concernant le matériel, des véhicules ne sont plus réparés”, déplore Eddy Quaino.

“Avec le maintien du niveau 3 de menace terroriste, le personnel travaille non stop. Nous sommes mobilisés pour chaque évènement. Les écrans géants pour l’Euro 2016 attirent du monde. Et les récents attentats d’Istanbul confirment que la menace est réelle”, pointe le délégué permanent CGSP.

Si les cahiers de revendications des quatre syndicats de police reconnus présentent des divergences, ils s’accordent pour dénoncer le fait que les barèmes au sein de la police n’ont plus été revus depuis 16 ans.