Les Suisses aux urnes pour moderniser leurs espions

Les Suisses sauront dimanche si une majorité d’entre eux est favorable à une nouvelle loi sur le renseignement autorisant les services secrets à intercepter notamment les communications téléphoniques ou électroniques, en particulier en cas de menaces élevées. Les Suisses sont appelés à voter tous les trois mois sur une multitude de sujets et les taux d’abstention sont généralement élevés.
Le vote est officiellement clos vers 12h00 et les premières tendances devraient être annoncées en début d’après-midi.
Les derniers sondages ont estimé que 53% à 58% des Suisses accepteront la nouvelle loi sur le renseignement, soutenue par le gouvernement et le Parlement.
Jusqu’à présent, les services secrets suisses n’avaient le droit de collecter des informations que sur le domaine public ou si elles étaient disponibles auprès d’autres autorités.
La nouvelle loi entend donner des moyens supplémentaires au service secret pour renforcer la sécurité de la Suisse, “en la protégeant mieux contre le terrorisme, l’espionnage, la prolifération ou les attaques contre les infrastructures critiques”, ont fait valoir les autorités fédérales.
Sous certaines conditions, les agents fédéraux pourraient par exemple suivre des discussions sur Internet, s’infiltrer dans des ordinateurs, procéder à des écoutes téléphoniques ou poser des caméras dans des locaux privés.
Cette troisième consultation des Suisses de l’année porte également sur une augmentation des retraites et sur une réduction de la consommation des ressources naturelles.