"Les règles concernant les sites internet pour enfants doivent être plus strictes"

Les règles concernant les sites internet pour enfants doivent être plus strictes, indique Willem Debeuckelaere, le président de la Commission de protection de la vie privée jeudi dans De Morgen. Ce dernier commentait les résultats d’une enquête relative à 72 sites internet destinés aux enfants et dont il ressort que ceux-ci étaient suivis par au moins 179 gestionnaires de données. “Une forme de collecte d’informations illégale, selon Willem Debeuckelaere. Les journalistes d’investigation Maurits Martijn et Dimitri Tokmetzis (De Correspondent) ont découvert au cours de leur enquête pour leur livre ‘Je hebt wel iets te verbergen’ que les sites internet pour enfants ne fournissaient pas seulement des informations sur les habitudes de navigation de leurs utilisateurs à des annonceurs mais aussi à des gestionnaires de données qui revendaient les données des enfants à des fins commerciales sur le net.

“Il est désormais illégal selon le droit belge de collecter des informations à l’insu de l’utilisateur”, poursuit Willem Debeuckelare. “Il faudrait de même demander l’autorisation pour le placement de cookies. La collecte de données sur les sites pour enfants contrevient à l’esprit de la nouvelle législation européenne en matière de protection de la vie privée. Cette dernière entrera en vigueur en 2018 et prévoit que les données permettant l’identification de personnes en dessous de 16 ans ne peut se faire sans l’accord des parents.”

Le secrétaire d’Etat en charge de la vie privée Philippe De Backer (Open Vld) a dit par la voix de son porte-parole faire confiance au contrôle exercé par la Commission vie privée qu’il entend cependant renforcer selon le modèle néerlandais où les gestionnaires de données peuvent recevoir des avertissements et des amendes en cas d’infractions en matière de non-respect de la vie privée.

Ce à quoi aspire Willem Debeuckelaere car “avec les moyens actuels, c’est un emplâtre sur une jambe de bois, surtout à l’égard des entreprises étrangères.”