Les principales villes de Syrie se réveillent sans le bruit du canon

Les principales villes de Syrie se sont réveillées samedi sans le bruit du canon après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre régime et rebelles, ont affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. Le cessez-le feu, initié par Washington et Moscou et soutenu par l’ONU, était respecté depuis samedi 00H00 (vendredi 23H00 HB) dans toutes les régions tenues par les rebelles et le régime, a précisé l’ONG.
C’est la première fois depuis le début de la guerre en mars 2015 que le bruit du canon a cessé dans le pays.
Selon l’OSDH, le calme régnait dans les provinces centrales de Homs et Hama, dans celle de Damas et dans la région d’Alep (nord), où se trouvent forces du régime et rebelles. Aucun raid aérien n’était signalé dans les régions rebelles qui étaient depuis fin septembre la cible des frappes de l’aviation russe alliée du régime.
Une journaliste de l’AFP, qui s’est rendue aux abords de la capitale Damas, a constaté une quiétude inhabituelle et n’a vu aucune colonne de fumée s’élever de fiefs rebelles comme Jobar et la Ghouta orientale, contrairement aux jours précédents.
Dans la ville d’Alep, qui depuis juillet 2012 est un champ de bataille entre régime et insurgées, des habitants de quartiers rebelles ont affirmé à l’AFP que si la trêve se poursuivait ils iraient au parc avec leurs enfants, un plaisir depuis longtemps oublié.
Dans les régions où se trouvent les groupes djihadistes État islamique (EI) et le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, exclus de l’accord de cessation des hostilités, des accrochages intermittents ont eu lieu, selon l’OSDH.
C’est la première que la Syrie connaît un cessez-le-feu de cette ampleur. Le 26 octobre 2012, l’émissaire de l’ONU de l’époque, Lakhdar Brahimi, avait initié un arrêt des combats de quatre jours pour la fête musulmane de l’Adha qui n’avait duré que quelques heures.

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27 février 2016 - 09h40