Les Pouilles craignent un éventuel afflux de migrants

Le gouvernement italien et la région des Pouilles (sud) prennent des dispositions pour pouvoir faire face à un afflux hypothétique de réfugiés, notamment syriens, qui risque de résulter des fermetures de frontières dans les Balkans, ont annoncé des responsables régionaux. “Bien que nous n’ayons pas à l’heure actuelle de signaux concrets sur l’organisation de voyages de migrants vers les Pouilles, l’attention reste élevée en raison de l’effet ricochet que la fermeture des frontières au nord de la Grèce pourrait entraîner vers notre région”, a indiqué le procureur régional antimafia de la ville des Lecce, Cataldo Motta.

L’assesseur régional et ancien préfet de Bari, Antonio Nunziante, a jugé que la protection civile locale était “prête à affronter l’urgence humanitaire”. Un “hotspot” chargé du premier accueil et de l’identification des immigrés, doit ouvrir d’ailleurs prochainement à Tarente.

Le préfet de Lecce, Claudio Palomba, chargé de coordonner l’accueil des réfugiés dans sa région, a relevé la longueur du littoral (300 km) sur les mers Adriatique (est) et Ionienne (sud), avec de nombreuses plages où il est possible de débarquer sans être vu.

Environ 25.000 personnes sont actuellement bloquées aux frontières septentrionales de la Grèce, en raison des fermetures ou des limitations des passages à diverses frontières des pays des Balkans.

Les gardes côtières et des finances italiens patrouillent notamment le long du littoral de la province de Salente, à l’extrême sud de la botte italienne. Le dernier débarquement de migrants est survenu le 11 janvier.

Régulièrement, de petites embarcations transportent de la drogue depuis l’Albanie, et ces réseaux criminels pourraient organiser le passage des migrants.