Les objets trouvés des chemins de fer suisse, véritable caverne d'Ali Baba

Chaise roulante, prothèses, dentiers, oeil de verre, robe de mariée ou encore kit de fakir: les objets trouvés par l’entreprise ferroviaire suisse CFF ne manquent pas d’originalité. En 2016, l’ex-régie fédérale a récolté plus de 127’000 affaires personnelles, loin d’être toutes aussi insolites toutefois. Parmi les oublis record figurent d’importantes sommes d’argent, explique la porte-parole des CFF Donatella Del, sans pouvoir avancer de chiffre. Pour l’heure, l’objet le plus précieux jamais retrouvé dans un train suisse reste cependant le fameux stradivarius valant plusieurs millions de francs.

En 2012, un grand violoniste avait oublié son instrument entre Berne et Thoune. Sa distraction avait défrayé la chronique bien au-delà des frontières helvétiques.

Top 10 des objets trouvés: des habits, dont des vestes et manteaux, des téléphones portables, des valises, sacs,
porte-monnaie, clés, bonnets et lunettes, énumère la porte-parole.

Globalement, la compagnie ferroviaire constate une hausse du nombre de pertes qui s’explique par une augmentation des passagers, relève Donatella Del Vecchio. L’année dernière est néanmoins marquée par un pic.

Mais où finissent tous ces objets non réclamés? Depuis 2005, les CFF les transmettent à une entreprise spécialisée, Fundsachenverkauf.ch, qui les revend. L’ex-régie livre les objets de moins de 50 francs après un mois et les autres après trois mois.

Les CFF fournissent à l’entreprise 5000 à 6000 objets par mois. Un chiffre à multiplier par 10, car au final ce sont entre 50’000 et 60’000 articles – les sacs et valises en contenant d’autres – explique Roland Widmer, directeur de la société zurichoise.

Enfin, de nombreux objets, non sans importance, ne sont jamais réclamés. Et Roland Widmer de citer une robe de mariée neuve, une urne, une brosse de ramonage et même des calculs biliaires datant de 1966.

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28 juillet 2017 - 13h20