Les ministres européens envoient un avertissement aux autorités congolaises

L’Union européenne souhaite que l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) soit organisée aussi rapidement que possible en 2017. Si ce n’est pas le cas, l’UE menace de prendre des sanctions contre le régime du président Joseph Kabila, ressort-il des conclusions adoptées lundi par les ministres européens des Affaires étrangères, réunis en Conseil à Luxembourg. “L’Union européenne est profondément préoccupée par la situation politique en RDC”, et “condamne vivement les actes d’extrême violence qui ont eu lieu les 19 et 20 septembre, en particulier à Kinshasa”, affirment les 28 ministres.

“Tous les acteurs” de cette crise sont invités à “respecter la Constitution actuelle, en particulier en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels ainsi que par un dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent”, précisent-ils

L’UE utilisera tous les moyens à sa disposition, y compris le recours à des sanctions individuelles contre ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l’Homme, ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l’aspiration du peuple congolais à élire ses représentants, ajoute le texte.

“Il faut faire part de notre préoccupation parce qu’il y a un report d’élections qui n’est pas acceptable. (…) Chacun doit être conscient des ses responsabilités, notamment lorsqu’on recourt à la violence”, a commenté le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, à son arrivée au Conseil. En octobre, la Belgique avait déjà décidé de limiter à 6 mois maximum les visas accordés aux détenteurs de passeports diplomatiques de la RDC.