Les militantes yézidies Nadia Murad Basee et Lamiya Aji Bashar lauréates du prix Sakharov

Le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit va être attribué aux survivantes yézidies de l’Etat islamique, Nadia Murad Basee et Lamina Aji Bashar, ont indiqué jeudi des sources européennes, alors que l’annonce officielle est prévue pour 12h00. Originaires de Kocho, un village irakien massacré par Daesh au cours de l’été 2014, elles font partie des milliers de jeunes filles et de jeunes femmes ayant été enlevées et forcées à l’esclavage sexuel.

En septembre 2016, Nadia Murad a été nommée première ambassadrice de bonne volonté des Nations Unies pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains. Elle milite pour que les persécutions commises en 2014 contre les Yézidis, une minorité kurdophone persécutée par les djihadistes, soient considérées comme un génocide.

Les deux femmes avaient été nominées pour le prix Sakharov par les groupes de l’Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe (ADLE) et de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D).

Les autres finalistes étaient Can Dündar pour sa défense de la liberté d’expression en Turquie et le chef de file des Tatars de Crimée Moustafa Djemilev.

Le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit est décerné chaque année par le Parlement européen. Il a été créé en 1988 pour honorer des personnalités collectives ou individuelles qui s’efforcent de défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales.

L’année dernière, le prix avait été décerné au blogueur saoudien Raif Badawi, tandis qu’il était revenu au gynécologue congolais Denis Mukwege en 2014.