Les francophones, ce n'est pas le problème de Bart De Wever

Le président de la N-VA, Bart De Wever, n’a pas mâché ses mots dans un entretien accordé à l’hebdomadaire “Knack”. Ce qui se passe dans la partie francophone du pays, ce n’est pas son problème, a-t-il fait comprendre. Le gouvernement Michel n’est soutenu dans les rangs francophones que par le seul MR. L’homme fort des nationalistes flamands n’y voit pas de problème. Sous la législature précédente, l’équipe Di Rupo n’avait pas de majorité dans le camp flamand, rappelle-t-il. “Excusez-moi, ce n’est pas mon problème (…). Je vous le dis: 6 millions de Flamands sont ma communauté de destin. C’est à eux que je dois répondre. Une majorité des Flamands a posé, lors des élections, un choix clair en faveur de réformes économiques et de l’assainissement, d’une politique d’immigration et de sécurité plus forte. La N-VA donne à ces gens ce qu’ils ont demandé”, explique-t-il.

M. De Wever espère toutefois que le centre de gravité politique en Wallonie se déplacera vers le centre-droite. “Si la gauche progresse en Wallonie en 2019, on se trouvera dans un scénario de ‘failed nation’ (nation défaillante) car ça ne peut pas continuer comme ça. Si, en Wallonie, on dit qu’on n’accepte pas la démocratie belge et que la Belgique soit dirigée par une majorité démocratique, il faudra en accepter les conséquences. La Wallonie devra alors nous dire: nous voulons être un petit pays de gauche, une sorte de Grèce du nord. Qu’on le fasse, mais sur son propre compte”.

Les grévistes wallons donnent raison à la N-VA, estime le président qui se montre même grossier à l’égard du secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet. “La grève des prisons a à ce point dépassé les limites du raisonnable que même les plus sauvages des PS, des types primaires comme Marc Goblet, ont compris avec leur troisième neurone actif que cette action n’était pas une bonne chose”, lâche-t-il.