Les Etats-Unis ajoutent la Chine sur la liste noire du trafic d'êtres humains

Les Etats-Unis ont ajouté la Chine à une liste noire de pays ne combattant pas suffisamment le trafic d’êtres humains, qui compte 23 pays dont la Syrie, la Corée du Nord et la Russie. La République démocratique du Congo (RDC), le Congo-Brazzaville et le Mali y font également leur entrée, en raison notamment de la tolérance pour les enfants soldats. Ce rapport annuel du Département d’Etat américain, publié mardi, pointe notamment le travail forcé dont fait l’objet la minorité musulmane ouïghour et le rapatriement forcé de réfugiés nord-coréens.

Pékin “n’a pas pris de mesures sérieuses” pour remédier à cette situation, a estimé le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson justifiant le déclassement de la Chine avec laquelle le président américain Donald Trump a opéré un rapprochement notable depuis son entrée en fonction.

“Les consommateurs américains doivent reconnaître qu’ils peuvent avoir un lien non désiré avec le travail forcé” à travers les produits qu’ils achètent, a ajouté le secrétaire d’Etat.

Les pays rétrogradés au niveau 3 de cette liste sur la traite des personnes, en bas du classement, peuvent faire l’objet de sanctions allant de restrictions dans l’assistance américaine à l’arrêt des échanges culturels ou éducatifs avec les Etats-Unis.

Ces mesures punitives sont toutefois laissées à l’appréciation de la Maison Blanche.

La République démocratique du Congo (RDC), le Congo-Brazzaville et le Mali font également leur entrée sur cette liste noire, en raison notamment de la tolérance pour les enfants soldats.

Haïti, qui avait été déclassé l’an dernier, remonte cette année au niveau 2 grâce à “des efforts significatifs” pour lutter contre la traite des personnes, mais demeure “sous surveillance”.