Les deux échevins gantois mis en cause supposaient que la législation était respectée

Les échevins gantois Tom Balthazar (sp.a) et Christophe Peeters (Open Vld), qui étaient mandatés au nom de la ville flamande au sein du conseil d’administration du holding semi-public Publipart, affirment samedi, dans une réaction commune, qu’ils supposaient que les gestionnaires d’actifs, reconnus par la FSMA, respectaient la législation. “A aucun moment, nous n’avons eu des indications d’investissements dans des activités controversées comme le trafic d’armes”, assurent-ils. Publipart est une filiale de l’intercommunale PubliLec, dont la ville de Gand détient 12%. Elle investit dans des fonds d’actions et dispose de participations dans d’autres intercommunales. Elle rémunère 17 administrateurs pour un montant total de 350.000 euros brut.

Les deux échevins mis en cause rappellent que le conseil communal de Gand avait décidé, au début de l’actuelle législature, de démarrer des négociations en vue de sortir du capital de Publilec.

“Il s’agit d’un dossier très important pour la ville”, précise Christophe Peeters. “En 2015, nous avons déjà pu, après d’âpres négociations avec d’autres actionnaires, réaliser une recette de 9,9 millions d’euros pour la Ville de Gand. La valeur des parts restantes est estimée à 43,4 millions d’euros. Tom et moi continuons à travailler dur afin d’également récupérer ce montant. Il est inscrit à titre de recettes dans notre budget, pour des investissements dans des écoles, des routes ou des parcs”, détaille-t-il.

Tom Balthazar renchérit en soulignant qu’il a consacré beaucoup de temps à la sortie de Publilec. Il s’agissait notamment de négociations avec les autres actionnaires et administrateurs et de réunions avec des juristes et des conseillers financiers. Le travail n’était donc pas limité à des réunions formelles du conseil d’administration, insiste-t-il.

Les deux échevins expliquent encore que des “différences essentielles” existent entre les conseils d’administration de Publipart et les controversés comités de secteur de Publifin (dont Publipart est une filiale). Ils soulignent enfin que toute rémunération sans contrepartie “ne se justifie pas”.