Les conservateurs et travaillistes au coude-à-coude lors des législatives en Nouvelle-Zélande

Les Néo-Zélandais ont voté samedi lors d’élections générales particulièrement serrées, les premiers sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote donnant les conservateurs du Premier ministre Bill English au coude-à-coude avec les travaillistes de la charismatique trentenaire Jacinda Ardern. Cette élection est la plus incertaine depuis de nombreuses années, avec des sondages annonçant d’abord la victoire de M. English puis de Mme Ardern et enfin à nouveau du chef du gouvernement sortant.

Depuis l’entrée en vigueur en 1996 d’un nouveau système électoral, qui implique que les Néo-Zélandais votent d’une part pour une liste et de l’autre pour un candidat, aucun parti n’est parvenu seul à rafler la majorité absolue. Sauf coup de théâtre, le scrutin de samedi ne devrait pas faire exception et sera suivi de marchandages avec les “petits” partis pour forger une coalition.

Il y a deux mois encore, M. English, qui avait succédé en décembre au très populaire John Key, voyait la partie gagnée d’avance face à un centre-gauche au fond du trou. Mais la campagne a changé de physionomie avec l’arrivée à la tête de l’opposition le 1er août de Mme Ardern. Elle a bénéficié d’un extraordinaire élan de sympathie et fait gagner initialement aux travaillistes 20 points dans les sondages.

Elle a joué à fond la carte du changement générationnel après neuf années de règne du Parti national (centre-droit). Les législatives ont en effet lieu tous les trois ans en Nouvelle-Zélande. A 37 ans, elle postule donc pour être le plus jeune Premier ministre de son pays depuis 1856, et la troisième femme à occuper cette fonction.

Les bureaux de vote ont fermé à 19h00 heure locale, et le résultat était attendu environ trois heures et demie plus tard. Quelque 3,2 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, mais plus d’un million avaient voté par anticipation.