Les Britanniques expatriés depuis longtemps resteront exclus du référendum sur l'UE

Deux Britanniques qui contestaient le fait de ne pas pouvoir voter lors du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne parce qu’ils sont expatriés depuis plus de 15 ans, ont été déboutés jeudi par la Haute Cour de Londres. Harry Shindler, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale de 94 ans vivant en Italie, et Jacquelyn MacLennan, une avocate résidente en Belgique, estimaient que l’interdiction faite aux Britanniques expatriés depuis plus de 15 ans dans l’UE de voter le 23 juin contrevenait à la liberté de circulation dans l’UE.

Cette disposition de la loi encadrant le référendum, calquée sur la législation électorale britannique, “ne constitue pas une restriction à la libre circulation”, a estimé jeudi le juge David Lloyd Jones, déboutant les deux plaignants défendus par le cabinet Leigh Day.

Richard Stein, du cabinet Leigh Day, a aussitôt annoncé qu’ils comptaient faire appel devant la Cour suprême britannique, la plus haute instance juridique du pays.

Selon les chiffres du Parlement, il y a 1,2 million de Britanniques vivant dans des pays membres de l’Union européenne, sans qu’il soit possible de savoir combien d’entre eux y vivent depuis plus de 15 ans.

Le Parti conservateur au pouvoir s’est engagé dans son programme électoral à abolir cette interdiction de vote pour les Britanniques vivant à l’étranger depuis plus de 15 ans mais cette promesse ne s’est pas encore concrétisée.